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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

C'est la miséricorde que je désire

 

 

C’est la miséricorde que je désire

 

En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger. En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! » Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ? Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement. Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices, vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »  

 

Matthieu 12, 1-8

 

 

La mission du croyant consiste à s’efforcer de reproduire l’image de Dieu, son Père, le « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité » (Nb 34, 6). Quand Jésus parle de l’héritage qu’il laissera après son départ, il fait mention du Défenseur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit (Jn 14, 26). À l’inverse, l’apôtre Jean, dans le livre de l’Apocalypse décrit l’Ennemi antique de Dieu comme étant l’Accusateur : « Désormais, la victoire, la puissance et la royauté sont acquises à notre Dieu, et la domination à son Christ, puisqu'on a jeté bas l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu » (Ap 12, 10). Chacun d’entre nous est donc placé devant un choix de vie fondamental : s’associer au camp des accusateurs ou à celui de ceux qui manifestent la miséricorde.

 

Pourquoi devrions-nous nous montrer miséricordieux ? Parce que n’ayant pas en main tous les éléments nous permettant de nous faire une idée, nous jugeons sur les apparences et non sur le fonds, le jugement étant le privilège exclusif de Dieu : « Moi, Yahvé, je scrute le cœur, je sonde les reins, pour rendre à chacun d'après sa conduite, selon le fruit de ses œuvres » (Jr 17, 10). Nous ignorons tout du contexte où le geste reproché a été posé, Jésus affirme dans le cas présent qu’aucune faute n’a été commise : vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. Plus encore, nous devons nous abstenir de juger parce que nous ne valons pas mieux que ceux que nous condamnons, faisant pire qu’eux ou étant susceptibles de le faire dans des circonstances analogues : « Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas! » (Lc 6, 41). Accuser les autres ne nous disculpera pas, cela ne fera qu’aggraver notre responsabilité : « de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour » (Lc 6, 38).

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