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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Temple de Dieu

 

 

Temple de Dieu

 

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment. Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

 

Jean 2, 13-22

 

 

Jésus, le Verbe fait chair (Jn 1, 14), est par excellence l’endroit par où Dieu se rend présent à l’humanité : le Temple dont il parlait, c'était son corps. Par extension et d’une manière imparfaite, c’est également chaque croyant : Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? (1 Co 3, 16). Doutons-nous de la présence de Dieu en chaque homme ? Écoutons Jésus l’affirmer lui-même : « j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir… dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 35-36.40). Il n’est pas étonnant que Dieu soit particulièrement dans les nécessiteux de toute sorte car Il recherche l’amour chez ses créatures. Or l’amour le plus parfait ne consiste-t-il pas à donner à ceux qui n’ont rien à nous rendre (Lc 14, 14) ?

 

Évitons de faire de la maison du Père, de notre corps, une maison de trafic. Comment cela peut-il se faire ? Cela se fait toutes les fois où nous pervertissons l’amour, en exigeant d’être payé de retour pour nos actes de générosité et cela même dans le domaine spirituel en cherchant à négocier notre adhésion à Dieu : Seigneur, si tu fais cela en ma faveur, je m’engage à… Si la bonne œuvre considérée en vaut vraiment la peine, hâtons-nous de l’accomplir sans rien attendre en retour. Honte à nous lorsque nous parodions l’amour en le privant de sa caractéristique fondamentale, à savoir sa gratuité ! Il n’y a qu’un nom pour un amour qui se donne dans l’espoir d’être payé de retour, un amour qui s’apparente à une transaction commerciale : prostitution. Évitons de faire de la maison du Père une maison de prostitution en marchandant notre amour.

 

L'amour de ta maison fera mon tourment. La question se pose : dans quelle mesure nous soucions-nous même de la maison de Dieu qui est notre corps, de rendre l’Amour présent au monde à travers nous ?

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